Vaincre la dépression et la cytoponction
Comme prévu, ma visite chez l'endocrinologue (130 euros au passage, ça fait mal), s'est soldée par ce que je craignais : une ordonnance pour une cytoponction des deux plus gros nodules. L'événement aura lieu mardi soir mais je n'aurais les résultats que 2 semaines plus tard... Encore de quoi passer de bonnes soirées détendues...
Niveau moral, ça va de mal en pis, à tel point que mon généraliste m'a arrêtée une semaine et prescrit des antidépresseurs. J'ai réussi à avoir un rendez-vous aujourd'hui avec le psychiatre de la maternité pour savoir ce qu'il pensait de mon cas. Bon pas de surprise au niveau du diagnostic : dépression. Quant à la prescription, il pense aussi qu'il faut que j'avale mes petites pilules tous les matins, sous peine de faire une méga dépression post-partum, ce qui n'est pas souhaitable... Ce serait il est vrai une drôle de façon d'accueillir ma bonne étoile après autant d'attente. Donc je pense que je vais me résoudre à aller à la pharmacie et à prendre ma drogue. Ce n'est pas tant que je ne suis pas coutumière des petites pilules blanches, mais là, enceinte, ça me fait vraiment chier. En même temps, ça serait bien que j'arrête de chialer toute la journée et de me réveiller en hurlant en pleine nuit parce que j'ai rêvé que mon chien était mort (ben voui, je l'aime grave mon toutou).
Dépression, Van Gogh
Tout ça pour dire que la décision de prendre des antidépresseurs n'est pas chose facile, de surcroît quand on a un petit être dans le bidou et je me serai bien passée de ça. Mais voila, je suis une petite nature depuis presque toujours (enfant, j'étais pourtant une boule d'optimisme, allez comprendre) et il faut bien que je me résigne à ne pas être le roc que j'aimerais être.
Comme vous l'avez aussi remarqué ma tendance "autiste" s'est gravement renforcée ces derniers temps, ce qui est, aussi, un symptôme de mon magnifique état dépressif. Je n'arrive pas à écrire, à aller prendre des news de mes copines sur le web, je ne réponds presque plus au téléphone. Bref je m'isole et c'est con, car je me dis qu'un de ces jours, je vais me retrouver seule comme une clocharde. J'ai l'impression de que même mon chien commence à en avoir la claque de mon état et projette de faire une fugue chez les voisins... Bon vous avez compris, c'est une façon détournée d'implorer votre clémence. Sachez encore une fois que mon silence ne veut pas dire que je me désintéresse de vous. Je vais être gravement mièvre mais je voudrais dire à Pauline, Céline, Aurélie, Tsett, Canyus, Gridou, Miss Faithfull, Emilie, Sophie (et les autres !) : je ne vous oublie pas et espère que vous ne me tiendrez pas trop rigueur de mon abominable égocentrisme actuel.
D'ailleurs, comme j'assume mal mon état, je vais essayer de requinquer avant de réécrire sur ce blog ou un autre. Plein de bisous à toutes et merci, un grand merci à toutes celles qui ont suivi mon histoire, même brièvement, sur ce blog. Chaque commentaire a été un cadeau :)